L'immigration des Azerbaïdjanais et la formation de la diaspora
Les
processus mondiaux du XXème siècle - l'effondrement de l'empire soviétique,
l'intégration dans la civilisation occidentale, la construction d’un système
politique démocratique, la transition de l'administration au pluralisme, de
l'économie planifiée à une économie de marché, et beaucoup d'autres changements
ont mené à la création de la conscience des personnes et à la perception du
gouvernement et de la politique. L’ouverture des documents d'archives après
l'effondrement de l'Union soviétique a permis de clarifier certains passages de
l'histoire. Un certain nombre de documents a permis de voir la véritable cause
de la tragédie comme la collectivisation forcée, la famine des années 1930, la
création des camps de travailleurs forcés – les Goulags, les déportations
successives des Allemands de la Volga, des Tatars de Crimée, des Tchétchènes,
des Ingouches, des Karatchaïs, des Azerbaïdjanais, etc.
Le thème de l’immigration a été un sujet clos durant toute l’époque
soviétique. Malgré tout, durant la période du régime communiste, l’émigration a
connu différentes étapes. Nous voudrions présenter les étapes et les causes de
l’émigration, ainsi que des idées sur les phénomènes migratoires en URSS,
particulièrement en Azerbaïdjan.
Les idées d’immigration de l’époque soviétique
Différents événements: la révolution
d’Octobre et l'arrivée des Bolcheviks, la famine des années 1930 et la
répression, la période de la Deuxième Guerre mondiale, la Guerre froide la
période de tensions et de confrontations idéologiques et politiques et la
pérestroïka la période de reconstruction et de restructuration ont causes
de divers flux migratoires. Bien évidemment, les premiers migrants ont quitté
le pays en réponse aux événements politiques: changement du pouvoir des années
1920, installation du système communiste. On parle alors « d’émigration blanche
». Parmi eux, on trouvait à la fois des militaires et des civils. La principale
cause de départ de quelque 2 millions de personnes durant environ quatre ans a
été la destruction et la famine de la société ( Dolguikh, 2001). Des frontières
strictement surveillées ont été remises en question durant la Deuxième Guerre
mondiale. Des personnes se trouvant en dehors de l’Union soviétique durant la
guerre n’ont pas pu retourner au pays, volontairement ou involontairement.
Certains d’entre elles ont été capturées et d’autres sont restées pour
travailler en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe (Bugay, 2004). Cependant, après la guerre,
tous les migrants ne souhaitaient pas retourner (en URSS) par peur d’une
punition ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas envie de revenir. Durant
cette époque, entre 500 000 et 700 000 personnes se trouvaient à l’étranger
(Dembitskiy, 2004).
Une autre période de la migration des
peuples soviétiques a été observée durant la période de la Guerre froide. Les
principales causes de départ consistaient en des raisons politiques et dans la
recherche d’une vie meilleure. Pourtant, il existait une migration ordinaire,
toujours clandestine ou bien « organisée », et aussi l’expulsion obligatoire,
la migration forcée. Par exemple, l’écrivain Alexandre Soljenitsyne fut «
invité » à quitter le pays. Le nombre de ces personnes expulsées était
d’environ 500 000 personnes. Cette période reste la moins importante et la plus
longue étape de la migration des peuples soviétiques. Jusque dans les années
1980, la majorité des émigrants étaient juifs (Aliyev, 1995).
La quatrième vague a commencé par la
politique de la perestroïka, qui a simplifié les conditions de lois sur
les sorties. Il s’agissait pour la première fois dans toute l’histoire des
peuples soviétiques, d’une émigration pacifique. Par précaution, les pays
occidentaux ont restreint l'entrée permanente de résidence des ressortissants
étrangers. Par exemple, en 1989, la sortie a atteint 235 000 personnes et en
1990, 452 000 personnes (Vichnievski, Zayontchkovskaia, 1991). Pourtant, les
prédictions que l’ouverture des frontières causerait le départ d’entre 3 à 20
millions de personnes ne sont pas avérées justifiées. Dans les années
suivantes, le nombre des départs a encore diminué. D’après Loiko (2011), au
cours des dix dernières années, un peu plus d’un million de personnes ont
émigré de Russie. Ce chiffre est égal à la période de la révolution de 1917183.
L’intérêt de ce travail est d’étudier les principales causes de déplacement
des Azerbaïdjanais au cours du XXème siècle. Pour approfondir et mieux
comprendre cette période de l’émigration et afin de donner un aperçu sur
l’aspect l’évolution historique, j’ai jugé utile de faire une étude sur
l’histoire de l’émigration azerbaïdjanaise issue des guerres et des conquêtes
de différents empires, plus précisement, du XIXème au début du XXème siècle.
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Dr. Vazeh ASGAROV
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