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jeudi 29 septembre 2016

L'immigration des Azerbaïdjanais et la formation de la diaspora


L'immigration des Azerbaïdjanais et la formation de la diaspora
           Les processus mondiaux du XXème siècle - l'effondrement de l'empire soviétique, l'intégration dans la civilisation occidentale, la construction d’un système politique démocratique, la transition de l'administration au pluralisme, de l'économie planifiée à une économie de marché, et beaucoup d'autres changements ont mené à la création de la conscience des personnes et à la perception du gouvernement et de la politique. L’ouverture des documents d'archives après l'effondrement de l'Union soviétique a permis de clarifier certains passages de l'histoire. Un certain nombre de documents a permis de voir la véritable cause de la tragédie comme la collectivisation forcée, la famine des années 1930, la création des camps de travailleurs forcés – les Goulags, les déportations successives des Allemands de la Volga, des Tatars de Crimée, des Tchétchènes, des Ingouches, des Karatchaïs, des Azerbaïdjanais, etc.
Le thème de l’immigration a été un sujet clos durant toute l’époque soviétique. Malgré tout, durant la période du régime communiste, l’émigration a connu différentes étapes. Nous voudrions présenter les étapes et les causes de l’émigration, ainsi que des idées sur les phénomènes migratoires en URSS, particulièrement en Azerbaïdjan.

Les idées d’immigration de l’époque soviétique
Différents événements: la révolution d’Octobre et l'arrivée des Bolcheviks, la famine des années 1930 et la répression, la période de la Deuxième Guerre mondiale, la Guerre froide la période de tensions et de confrontations idéologiques et politiques et la pérestroïka la période de reconstruction et de restructuration ont causes de divers flux migratoires. Bien évidemment, les premiers migrants ont quitté le pays en réponse aux événements politiques: changement du pouvoir des années 1920, installation du système communiste. On parle alors « d’émigration blanche ». Parmi eux, on trouvait à la fois des militaires et des civils. La principale cause de départ de quelque 2 millions de personnes durant environ quatre ans a été la destruction et la famine de la société ( Dolguikh, 2001). Des frontières strictement surveillées ont été remises en question durant la Deuxième Guerre mondiale. Des personnes se trouvant en dehors de l’Union soviétique durant la guerre n’ont pas pu retourner au pays, volontairement ou involontairement. Certains d’entre elles ont été capturées et d’autres sont restées pour travailler en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe  (Bugay, 2004). Cependant, après la guerre, tous les migrants ne souhaitaient pas retourner (en URSS) par peur d’une punition ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas envie de revenir. Durant cette époque, entre 500 000 et 700 000 personnes se trouvaient à l’étranger (Dembitskiy, 2004).
Une autre période de la migration des peuples soviétiques a été observée durant la période de la Guerre froide. Les principales causes de départ consistaient en des raisons politiques et dans la recherche d’une vie meilleure. Pourtant, il existait une migration ordinaire, toujours clandestine ou bien « organisée », et aussi l’expulsion obligatoire, la migration forcée. Par exemple, l’écrivain Alexandre Soljenitsyne fut « invité » à quitter le pays. Le nombre de ces personnes expulsées était d’environ 500 000 personnes. Cette période reste la moins importante et la plus longue étape de la migration des peuples soviétiques. Jusque dans les années 1980, la majorité des émigrants étaient juifs (Aliyev, 1995).
La quatrième vague a commencé par la politique de la perestroïka, qui a simplifié les conditions de lois sur les sorties. Il s’agissait pour la première fois dans toute l’histoire des peuples soviétiques, d’une émigration pacifique. Par précaution, les pays occidentaux ont restreint l'entrée permanente de résidence des ressortissants étrangers. Par exemple, en 1989, la sortie a atteint 235 000 personnes et en 1990, 452 000 personnes (Vichnievski, Zayontchkovskaia, 1991). Pourtant, les prédictions que l’ouverture des frontières causerait le départ d’entre 3 à 20 millions de personnes ne sont pas avérées justifiées. Dans les années suivantes, le nombre des départs a encore diminué. D’après Loiko (2011), au cours des dix dernières années, un peu plus d’un million de personnes ont émigré de Russie. Ce chiffre est égal à la période de la révolution de 1917183.

L’intérêt de ce travail est d’étudier les principales causes de déplacement des Azerbaïdjanais au cours du XXème siècle. Pour approfondir et mieux comprendre cette période de l’émigration et afin de donner un aperçu sur l’aspect l’évolution historique, j’ai jugé utile de faire une étude sur l’histoire de l’émigration azerbaïdjanaise issue des guerres et des conquêtes de différents empires, plus précisement, du XIXème au début du XXème siècle. 

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Bibliographie
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2.       Altstadt Audrey L. (1992) The Azerbaijani Turks: Power and Identity under Russian, Rule, Hoover Institution. Stanford University, Studies of Nationalities in the USSR Series.
3.        ArzumanliI Vagif (2001) Azerbaycan Diasporu (Diaspora d’Azerbadjan), BakouQartal.
4.      Asgarov Vazeh (2014) L’immigration des Azerbaïdjanais, Saarbrücken, PAF.
5.       Balçi Bayram (2008), La place de la « diaspora » azerbaïdjanaise dans la politique de l'Azerbaïdjan postsoviétique : esquisse d'analyse, EurOrient, 28, pp. 185-204.
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8.  De Tapia Stéphane (2005) Migrations et diasporas turques. Circulation migratoire et continuité territoriale, 1954-2004,  Paris, IFEA et Maisonneuve & Larose.
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11.   Hadjibeyli Timoutchine (1988) Le question du Haut Karabagh. Un point de vue azerbaïdjanais,  Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, N°48-49, 1988. Le monde musulman à l’épreuve de la frontière. pp.281-290, source : http://www.persee.fr
12.   İbrahimli Xaleddin (1996), La politique d’immigration d’Azerbaïdjan, (1918 - 1991), Bakou, Elm.
13.   LOIKO Sergei (2001), Russians are leaving the country in droves, Los Angeles Times, 14. 11. 2011.
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17.   Sadykova Bakhyt (2007) Mustafa Tchokay dans le mouvement prométhéen, Paris, IFEAC – Harmattan.
18.   Valikhanli Naila (2007), L’histoire d’Azerbaïdjan IIème volume, Bakou, Elm.
19.   Vichnevski Anatoli, Zayontchkovskaia Jeanne (1991), L'émigration de l'ex-Union soviétique : prémices et inconnues, in : Revue européenne de migrations internationales, vol. 7 N° 3, p. 41-66.
Dr. Vazeh ASGAROV


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