La Première Guerre russo-iranienne et
le traité de paix de Gulistan
La première bataille et le début de la Première Guerre russo-iranienne ont commencé le
1er juillet 1804 autour du
khanat d’Irəvan (Erevan). Le khan Mohammed, en reconnaissant
le candidat proposé par
les Russes, s’est finalement rapproché de troupes persanes.
Le Tsar voulait regrouper sa force pour la lutte contre Napoléon. Pour lui, le Caucase
passait au deuxième plan et il propose la paix à la Perse. À
cette époque, le Chah nomme son fils Abbas Mirza, le gouverneur de l’Azerbaïdjan. À la fin de l’année 1805, Tsitsianov est
invité par le khan de Bakou pour la négociation. Mais il est trahi et est tué par le Khan lui-même.
Sa tête
et sa main droite sont apportées
à Abbas
Mirza. Toutefois, la mort de
Tsitsianov n’était pas la fin des opérations militaires au contraire, les Russes en renforçant leurs troupes dans la région attaquent d’autres khanats. Antoine
Constant dans son livre « l’Azerbaïdjan » écrit : Les féodaux
se rappelleront que le pouvoir russe sait parfois se
rendre séduisant ; le souvenir de négociations réussies avec eux n’était pas oublié (Constant,
2002: 170).
À la fin de 1806, la Turquie a lancé une guerre contre la Russie. Des troupes russes ont remporté plusieurs victoires dans les fronts
du Caucase et des Balkans.
L’occupation de la ville de Lenkoran, par les Russes, a causé le début de la guerre russo- iranienne.
Craignant une
série de brillantes victoires de la Russie au Caucase, le
Chah a décidé de
conclure une paix,
le 12 octobre 1813,
dans la ville de Gulistan au
Karabakh.
Selon le traité de Gulistan, l'Iran a reconnu
la victoire de la Russie, et a cédé les
territoires des khanats de Gandja,
Karabakh, Shéki, Shirvan, Quba, Bakou, Talych, et aussi
l'est de la Géorgie et le Daghestan. Les khanats d’Erevan et
Nakhitchevan sont restés sous le
régime iranien. Cette victoire russe, dans la guerre russo-iranienne
de 1804-1813, a provoqué une grande
colère chez les Britanniques. Le traité de Gulistan présentait la honte pour la Perse
qui avait l’intention de préparer de nouveaux plans pour la réoccupation du Caucase. Ces plans
correspondaient exactement aux plans des Anglais. C’est pour
cette raison que la diplomatie anglaise encourageait l’Iran
pour la guerre avec la Russie (Aliyev, 1997).
Comme l’intérêt des autres empires était présent dans le Caucase, ils n’ont pas donné une grande importance au traité du
Gulistan. Sachant que les Russes, les Ottomans et les Persanes avaient d’autres opérations militaires dans différentes régions, la paix du Gulistansemblait un traité
provisoire. Même le shah de Perse demandant à son fils la signature d’une
paix avait l’intention de gagner du temps et de calmer la menace qui se présentait
à l’intérieur de
l’empire du côté du Khorasan. À cette époque,
Tsitsianov avait une idée
de voir les frontières de la Russie dépassées de l’Araxe et du Koura jusqu’aux villes de Guilan, de Khoy et de Tabriz. Pourtant d’après le traité du Gulistan, la rive septentrionale de l’Araxe, les
khanats de Bakou, Derbent, Quba, Shéki, Shirvan, Karabakh, Gandja et la partie nord du khanat
de Talysh passent sous
l’influence des Russes
(Ismayilov, Həsənov, Qafarov
1995).
Les khanats de Transcaucasie au début du XIXème siècle
Tadeusz Swietochowski (1985) Russian Azerbaijan, 1905-1920: The shaping of
national
identity in a
muslim community, Cambridge University Press
Après la Première Guerre russo-iranienne, la politique coloniale de la Russie impériale a commencé au Caucase. L’exode
et
la migration ont touché
beaucoup de personnes qui ne voulaient pas obéir aux nouveaux règlements russes. Parmi eux, il y avait les anciens khans
qui ont perdu leurs indépendances et essayaient de les rétablir
avec le commencement de la deuxième guerre entre les deux dirigeants. Les migrants fuyant du système russe résidaient avec le statut de réfugié en Iran. M. B. Memmedzade écrivait : ils sont en train de vivre jusqu’à nos jours avec un
statut immigrant aux alentours d’Ardebil (Məmmədzadə,
1992).
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Dr. Vazeh ASGAROV
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