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dimanche 20 janvier 2013


                   Du conflit du Haut-Karabakh au Janvier Noir


Mémorial à l'honneur des victimes du Janvier noir

            À la fin du XXème siècle, avec la chute du mur de Berlin en 1989 et l’effondrement de l’URSS en 1991, le monde se trouve complètement modifié . Les conséquences diverses, la politique de la perestroïka et de la glasnost passent aux négociations de désarmement et l’URSS se retire des conflits où elle est engagée (Afrique, Afghanistan). L’accélération de l’éclatement de l’URSS créée des guerres entre les peuples des anciennes républiques soviétiques et cède sa place à la CEI (Communauté des États indépendants). La division de certains états en Europe comme l’ex-Yougoslavie et l’ex-Tchécoslovaquie, la création de nouvelles zones de conflit (Haut-Karabakh, guerre des Balkans) et aussi la proclamation de pays indépendants comme l'Azerbaïdjan en octobre 1991, sont les conséquences du changement du pouvoir et la fin de l’ère soviétique.
            À partir de 1988, les évènements ne sont plus conduits par les Azerbaïdjanais, mais par les séparatistes arméniens. Au mois de mars 1988, un décret spécial sur le développement socioéconomique de la région du Haut-Karabakh est adopté en URSS. La démarche est la suivante : oukase du Présidium du Soviet suprême de l'URSS, le 12 janvier 1989, sur l'introduction de la forme particulière de gestion pour ôter l’autorité de l'Azerbaïdjan sur la région autonome du Haut-Karabakh, puis transfert de la gestion au Comité de l'administration particulière dirigée par le représentant du Centre, ce qui signifiait la sécession du Haut-Karabakh. L'administration soviétique fait des efforts pour créer l'image d’une normalisation de la situation dans la région, en accordant une attention particulière à ce problème. En même temps, elle fait silence sur la grande tragédie du peuple azerbaïdjanais. Sur cette question la position neutraliste de l'administration azerbaïdjanaise trahit son peuple. Il est décidé en février 1988, lors d'une réunion du Soviet régional de la Région Autonome du Haut-Karabakh (RAHK), sans la participation des députés azerbaïdjanais, de séparer la RAHK de l'Azerbaïdjan et de la rattacher à l'Arménie.              Le 1er décembre 1989, le Soviet suprême du RSS d'Arménie adopte un décret sur l'annexion du Haut-Karabakh. Ce décret est contraire aux Constitutions de l'URSS et de l'Azerbaïdjan, selon lesquelles le territoire d'une République soviétique ne peut être modifié que par un accord mutuel des républiques intéressées. La politique tendancieuse de Moscou à l'égard de l'Azerbaïdjan cause la colère et des protestations massives. Pour contrôler la situation, Moscou choisit l’intervention militaire. La nuit du 19 au 20 janvier 1920, l’armée soviétique, sans déclarer l'état d'urgence, massacre au moins 137 personnes à Bakou et on relève des centaines de blessés, de disparitions et d’arrestations (Ismayilov, Həsenov, Qafarov, 1995 : 304-326).
            Durant les années 1987-1991, dans le cadre de ce conflit du Haut-Karabakh, on mit en place une politique d’expulsion complète de toute la population azerbaïdjanaise d’Arménie ; près de 200 000 Azerbaïdjanais sont expulsés. Si au début du XXème siècle, les Azerbaïdjanais représentaient presque la moitié de la population de l’actuel territoire arménien, aujourd’hui selon une statistique non officielle, en Arménie, hormis les prisonniers, il n’y aurait plus un seul Azerbaïdjanais dans ce pays. Selon Elnur Aslanov, chef du Département d'analyse des politiques et de soutien à l'information de l'Administration présidentielle de l'Azerbaïdjan, le nombre actuel des Arméniens habitant en Azerbaïdjan est de plus de 20 000 personnes. Une fois les territoires arméniens vidés, la prochaine étape était celle du Karabakh. Entre 1992 et 1994, eut lieu le sanglant conflit arméno-azerbaïdjanais du Karabakh.
        De 1988 à 1994, a eu lieu dans la région du Caucase du Sud, un conflit opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan, pour le contrôle du Haut-Karabakh, territoire situé en Azerbaïdjan. La guerre s’est soldée par une défaite pour l’Azerbaïdjan. Le conflit a atteint son intensité maximale entre le 23 et le 26 février 1992 avec le massacre de Khodjali, causant la mort de 613 personnes, dont 106 femmes et 83 enfants.

VAZEH 20/01/2013

jeudi 17 janvier 2013



Uydurma ermeni mifinin realliqlari


         Bu gunlerde Strasburqun yerli qezetlerinin birinde (DNA) 43 yashli bir azerbaycanli esilli qadinin supermarketden ogurluq etdiyine gore polis terefinden saxlanildigi xeberini oxudum. Qadin bundan qabaq da bu cur emeller toretdiyine gore 6 ayliq hebs cezasi almishdi. Qeyd edim ki, son iller erzinde bu cur xeberler ile daha çox rastlashmaqdayam. Yeqin ki, bir nece hefte once telefon ve qizil esyalari dukanlarinin da qaret olunmasi ve bu ishde azerbaycanlilarin eli oldugu xeberinden de xeberiniz var. Elbetde ki, insanda bezi suallar yaranir, axi kimdir bu "azerbaycanlilar"?
       Bildiyiniz kimi immiqrasiyanin bir neçe novleri var. Hal-hazirda, Avropanin qapilari en-enevi immiqrasiya novlerinden sayilan ; ish, iqtisadi, shexsi, aile zeminli, maliye (Gerard Dépardieu), siyasi ve s. ucun hec de aciq deyil. Demeli, inkishaf etmish qerb olkelerinde yerleshmek ucun bashqa novlere el atmaq lazim gelir. Tarixe nezer salsaq ermenilerin XIX esrin sonlarindan bashlayan "Boyuk Ermenistan" yaratmlaq iddiyasi mueyyen merheleler ile ugurla heyata kecirilmish ve sonda azerbaycanlilarin hemishe coxluq teshkil etdiyi torpaqlarda Ermenistan dovleti qurulmushdu. Hetta Sovet Ittifaqina aid edilen dovrde bele Ermenistan oz tormaqlarini bir nece defe genishlendirmeye muveffeq omush ve musteqil Azerbaycanin indiki dovrunde 20% torpaqlarina nezaret etmeye nail olmushdu. 
       Ateshkes dovrunde siginacaq almaq ucun en çox istifade edilen immiqrasiya novlerinden "aile zeminli" sayilmaqdadir. "Qarishiq aileler" (famille mixte) adi altinda Fransaya muhaciret eden azerbaycanli isterse de ermeni ailelere rast gelmekdeyik. Apardagim tedqiqatlara gore bu üsul qerb olkelerinde yerleshmek ucun en çox istifade edilen sebebdir ki, ermenier bundan çox boyuk ugurla istifade edirler.  Defelerle sozu geden ailelerin dosyelerini oyrenmish ve demek olar ki, ekseriyyetinin saxta olmasinin eyani shadi olmusham. 
      Yarim milyon sayi olan Fransa ermenileri bu olkede kifayet qeder onemli pese sahibi olmasina baxmayaraq hal-hazirda bu olkenin ali mekteblerinde azerbaycandan olan telebelerinin sayi daha artiqdir. Lakin Fransa dovleti eyni sebeb ile muraciet eden ermeni vetendashlarina daha çox onem verib oz erazisinda yerleshdirmesi de vakt olaraq qalmaqdadir. Qeyd etdiyim kimi en çox istifade edilen sebeb de mehz aile zeminli (famille mixte) qalmaqdadir. Bir çoxlarina muhaciret heyati shekillerde, kinolarda ve s. olmadigindan mueyyen psixologi problemler yaradir. Senedleri dovlet orqanlarina teqdim olunduqdan sonra  xususi nezerde tutulmush evlerde (foyer) yerleshdirilen miqrantlar   mueyyen telabatlarini odemek ucun cuzi yardimlar alirlar. Senedlerin oyrenilmesi bir nece aydan bir nece ile qeder cekir ve bu muddet erzinde daha çox bosh vaxtlari olan   "gelmeler" oz meshguliyyetlerini kicik ogurluqda gorurler. Lakin eminlikle qeyd etmek isterdim ki, azerbaycanlilar bu ishlere o qeder de meyilli olmurlar. Bele ki,  Qafqazdan olan miqrantlar arasinda en "teshkil olunmush" yeni mueyyen maliye imkanlari  ile miqrasiya edenler mehz azerbaycanlilardir. 
          Buradan bele bir netice cixir ki, azerbaycanli adi ile Fransaya muhaciret etmish ermeniler dushdukleri veziyyetden asli olaraq ozlerini ermeni ve ya azerbaycanli kimi teqdim etmeyi bacarir ve bununla da Azerbaycanin imicine zerbe vurmaqdan hezz alirlar. 
     Yazimi bir anektod ile yekunlashdirmaq isterdim: Ozunu Fransada yari ermeni yari azerbaycanli kimi teqdim eden aileye yalan danishib danishmadiqlarini oyrenmek ucun muxtelif suallar verirler. Bakinin muxtelif yerlerini eks etdiren shekiller arasinda mohteshem Qiz Qalasinin da shekli olur. Ermeni ailesinden bu qalanin hansi dovre aid oldugunu xeber alanda elbetde ki, hec bir tesevvuru olmayan ermeni shekilde olan tesvirin tanimadigini demek ile kifayetlenir. Artiq mueyyen bicliklere el atmaga mecbur olan xususi xidmet orqan emekdashinin shekili tanimadigina gore teecubunu goren ermenin cavabi ise -ARA BIZ BAKINI TERK EDENDE BU QALA HELE TIKILMEMISHDIR" olur. 

VAZEH,  17/01/2013

mercredi 9 janvier 2013


Irène Mélikoff 

L'Azerbaïdjan soviétique était pour nous un sommet intouchable 1
 
Source : www.turcologie.u-strasb.fr

    Dans  l’histoire de l’immigration, on rencontre souvent des personnes nées après la migration  de  leurs  parents.  On  les  nomme  enfants  d'immigrés  qui  bénéficient  de  deux cultures :  celle  de  leurs  parents  et  celle  de  leur  lieu  de  résidence.  Ils  ne  sont  pas  considérés comme immigrés parce qu’ils n’ont franchi aucune frontière d’une part et d’autre part ils ont la nationalité de pays de résidence.   
    Un  destin  comparable  caractérise  Irène  Mélikoff,  une  éminente  scientifique turcologue,  grande  spécialiste  des  cultures  de l'Orient,  spécialiste de renommée  mondiale  de l'Islam hétérodoxe turc. Née le 7 novembre 1917 (25 octobre selon l’ancien calendrier russe) à Petrograd  (actuelle  Saint-Pétersbourg)  après  la  révolution  Octobre2,  elle  sera  obligée  de quitter la Russie avec sa famille pour s’installer d’abord en Finlande et deux ans après à Paris. Son père Iskender Mélikov (1876-1948) est un riche homme d’affaires de Bakou associé avec les frères Nobel. Au début du XXème, étant toujours en déplacement entre Saint-Pétersbourg et sa ville natale, il rencontre et épouse la belle ballerine russe Eugénie Mokchanoff. En 1922 est né le frère d’Irène, André Mélikoff, qui deviendra ingénieur et s’installera au Canada. La petite  Irène  dès  son  enfance  partage  trois  cultures  et  parla  trois  langues :  le  russe  avec  sa maman, l’anglais avec sa gouvernante et le français, langue de sa patrie d’adoption. Son père étant  diplômé  de  l’Université  Suisse  connaissait  encore  quelques  langues  étrangères  et préférait  parler  azerbaïdjanais  avec  sa  fille.  Cela  s’explique  pour  ses  sentiments  liés  à  sa patrie. Après le lycée, elle s’intéresse à l’histoire de l’Islam et pour être proche à sa culture paternelle commence à apprendre le turc. À cette période, elle découvre dans la bibliothèque de  son  père  le  Divan  de Hafiz, les œuvres de Sa'di  et  les  quatrains  d'Omar  Khayyâm  qui influencent  ses  études  supérieures.  Vers  la  fin  des  années  1930,  elle  continue  ses  études  à l’Ecole Nationale des Langues Orientales à Paris. Avec  le  commencement  de  la  Deuxième Guerre mondiale, elle interrompe ses études, se marie (1940) avec Faruk Sayar et s’installe (1941) en Turquie3. À Ankara, elle enseigne au Collège American d’Izmir et met au monde ses trois filles Belkis Sonia, Laden et Shirin Laure.  
      Après  sept  années  de  la  vie  maritale  en  1948,  Mme Mélikoff  avec  ses  deux  filles rejoigne Paris et se prépare à accoucher de sa troisième fille. Son mari ne retourne plus après 1948 en France et se marie encore deux fois. Grâce à sa mère qui prend en charge l’éducation de ses enfants, elle reprend ses études à l’université. D’abord elle prépare un  diplôme  de persan, un diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, une licence ès lettres et, enfin, en 1957, elle soutient son doctorat ès lettres à la Sorbonne. Encore étudiante à l’université, elle s’engage dès 1951 en tant que chercheuse au CNRS. En 1954 parut son premier livre  Le Destan d’Umur Pacha.  Son  deuxième  livre  en  deux  volumes, intitulé  La  Geste  de  Melik Danishmend, parait en 1960 et lui valait le titre de Docteur-Es-Lettres. En 1963, elle devient directrice  de  recherche  au  CNRS.  En  1968,  elle  est  invitée  à  l’Université  des  Science Humaines  de  Strasbourg  et  devient  directrice  des  Instituts  d’Etudes  Turques  et  Etudes Persanes4. En 1969, professeure titulaire de l’Université de Strasbourg, Mme Mélikoff fonde avec  Georges  Livet  la  revue  Turcica5.  Ses  recherches  l’ont  orientée  vers  l’Anatolie,  les Balkans,  l’Azerbaïdjan,  l’Iran  et  l’Asie  Mineure.  Plus  de  70  articles  rédigés  par  Irène Mélikoff  ont  été  publiés  dans  l’Encyclopédie  de  l’Islam.  Se  sentant  très  proche  de  la sensibilité,  du  rite  et  des  croyances  des  Alévi-Bektachis,  Irène  Mélikoff,  consacre  encore quelques  œuvres  précieuses  à  l’alévisme :  Abu  Muslim,  le  « Porte-Hache  »  du  Khorasan (1966),  Sur  les  traces  du  soufisme  turc  (1992),  Hadji  Bektâchî  :  un  mythe  et  ses  avatars (1998),  Au banquet des Quarante. Exploration au cœur  du  bektachisme  et de l’alévisme (2001).  À  ce  propos  elle  disait :  J’ai posé les premières pierres de l’étude du mouvement alévi-bektâchî. Maintenant il faut que vous continuiez ce travail, sinon il sera perdu6
      Poursuivant  les  travaux  scientifiques,  conférences,  colloques et  congrès, Mme Mélikoff  organisait  parallèlement  en  1984,  le premier  colloque  Franco-Azerbaïdjanais de  Strasbourg.  En même  temps,  elle  fait  publier  des  articles  de  Sara  Achurbeyli,  Oqtay Efendiyev,  Ezizağa  Memmedov  dans  Turcica  et  organise  les  séjours  de  musiciens azerbaïdjanais en France. Elle est aussi l’auteure d’une recherche sur la créativité de Khataï, des  travaux  de  M. F. Akhoundov, le mouvement de Babek, de l’histoire de la dynastie des Safavides  ainsi  que  d’un  certain  nombre  de  monographies.  Elle  était également  l’une  des membres  actifs  de  la Maison d’Azerbaïdjan en France  fondée  à  Paris par  Cheyhoun  bey Hadjibeyli. La Maison d’Azerbaïdjan (2005) de Strasbourg aussi était créée par son initiative.                                    
     Irène  Mélikoff  est  inhumée  selon  le  rite  orthodoxe  au  cimetière  russe  de  Sainte-Geneviève-des-Bois, près de Paris, où reposent ses parents et de nombreux réfugiés de 1917. La fille aînée de Mme Mélikoff, Belkis Sonia Philonenko a été professeur en Littérature russe de l’Université de Strasbourg et directrice du Département d’Etudes Slaves. Sa dernière fille Shirin Melikoff est traductrice à l’Académie Diplomatique Internationale. Elle a été mariée avec l’une des figures importantes du mouvement alévi, Kasim Yeşilgül. 
       J'ai eu l'occasion de rencontrer quelquefois Mme Mélikoff. Notre première rencontre a eu lieu dans son appartement de Strasbourg au mois de mars 2008. La deuxième rencontre a été réalisée au mois de mars de la même année cette fois-ci avec Shirin Mélikoff  qui connaît bien la communauté azerbaïdjanaise de Paris. Tout de suite j'ai senti que Mme Mélikoff était heureuse de voir la présence des étudiants azerbaïdjanais en France, presque impossible il y a quelques années. Notre conversation n'a duré qu'une vingtaine de minutes à cause de sa santé et les idées étaient vagues. Elle effectue sa première visite en Azerbaïdjan avec sa fille Shirin. Arrivant devant la bibliothèque Mirze Elekber Sabir de Bakou, elle s'arrête et ne pourra plus bouger jusqu'à ce qu'une personne de la foule qui l'attendait avec impatience sortie en disant en russe, mais pourquoi vous n’osez pas entrer, ce bâtiment appartiennent à votre famille! À ce  moment,  Mme Mélikoff  sentira  une  grande souffrance morale  tandis  que sa  fille  Shirin était déjà entrée dans le bâtiment. Notre deuxième entretien a eu lieu quelques semaines plus tard  toujours  dans  le  même  appartement  avec  Shirin Mélikoff. Elle  partage  non  seulement l'histoire  de  sa  famille,  mais aussi donna  de  précieuses  informations sur l'immigration azerbaïdjanaise. Au  mois  de  décembre  2008, c'est  à  la  Maison  d'Azerbaïdjan  de Strasbourg qu’est organisé le 90eanniversaire d'Irène Mélikoff.   

Irène Mélikoff a été honorée pour ses recherches et travaux par des prix et distinctions suivants: 
- Légion d’Honneur du Ministère d’Education de l’Iran (1973) 
- Diplôme d’Honneur du Ministère d’Etat de Turquie (1973), 
- Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques (1978) 
- Officier de l'Ordre des Palmes Académiques (1983), 
- Médaille d’Honneur de la Société d’Histoire Turque (1982), 
- Légion d’Honneur de la Commémoration de Mevlana (1982), 
- Légion d’Honneur de l’Université de Strasbourg (1992), 
- Chevalier de l'Ordre du Mérite (1994) 
- Doctorat Honoris Causa de l’Université de Bakou (1996) 
- Membre d’honneur de Azerbaijan Democratic Union of Intelligentsia (1990) 
- Doctorat Honoris Causa de l’Université de Konya 
- Prix spécial du festival international « Cinéma et Histoire », Istanbul (2007)

1.Interview  de  Fazil  Rehmanzade  avec  Irène  Mélikoff  Ayrıliq kədəri yaman olurmuş  (La  douleur  de  la séparation est affreuse) in : Azərbaycan müəllimi, 1988 novembre, Bakou, Kommunist. 
2.Dans  mon  premier  entretien  avec  Mme Mélikoff,  elle  se  plaisait  à  comparer  son  âge  avec  la  Révolution d’Octobre.
3.Faruk Sayar est le fils de Salih Zeka Sayar un mathématicien célèbre de Turquie. 
4.Le département d’Etudes Turques a été crée en 1962 par Professeur René Giraud, spécialiste des inscriptions de l'Orkhon en Mongolie. 
5.Turcica  est  une  revue  publiée  depuis  1969.  Elle  réunie  des  articles  des  savants  des  différents  pays  les  plus compétents et les plus novateurs, des spécialistes de la Turquie et des peuples turcs. Sous la direction d’Irène Mélikoff, Turcica publia vingt numéros et devint l’une des revues les plus importantes du domaine turcologique. 
6.Belkis-Sonia Philonenko Hommage à Irène Mélikoff, Strasbourg le 10 janvier 2009 


VAZEH 09/01/2013

vendredi 4 janvier 2013


Le mini rapport de la thèse de Monsieur Vazeh ASGAROV intitulée 

« L’immigration des Azerbaïdjanais en France : Histoire et perspectives »


    Le jury réuni le 12 novembre à l’Université de Strasbourg, devant un auditoire consistant, pour examiner la thèse soutenue par Monsieur Vazeh Asgarov a été présidé par le Professeur Didier Francfort (Université de Lorraine). Le directeur de la thèse, Stéphane de Tapia (CNRS) a présenté le positionnement de la thèse dans le champ des sciences humaines et sociales, comme une thèse centrée sur l’histoire des migrations en France. Dans un exposé clair et précis, le candidat a alors exposé sa démarche, ses sources, les choix auxquels il a dû procéder dans son découpage chronologique. Il est, à l’évidence, parvenu à construire une réflexion logique à partir  de sources nombreuses et disparates, l’hétérogénéité tient en grand partie aux régimes qui se sont succédé depuis le XIXe siècle. Le Professeur Paul Dumont a quant à lui évoqué le rapport qui existe entre le contenu de la thèse, riche et foisonnant, et le titre qui pourrait sembler réducteur, tout en reconnaissant les mérites du candidat et sa maîtrise de l’expression écrite française.  Après une brève interruption, le président donne la parole  au professeur Samad Seyidov, Recteur de l’Université des Langues de Bakou, Membre du Parlement et de la Délégation parlementaire azerbaïdjanaise auprès du Conseil de l’Europe. Celui-ci, s’adressant à la fois au candidat et à l’auditoire, insiste sur l’importance pour son pays du travail présenté par le candidat. La République d’Azerbaïdjan vient de créer un nouveau ministère  entièrement consacré aux questions migratoires. C’est dire que cette thèse s’inscrit dans un domaine crucial. Le candidat a réalisé un ouvrage de référence qui lui semble digne d’être édité et en français et en azerbaïdjanais. Le Recteur Seyidov rappelle l’importance de l’émigration azerbaïdjanaise dans les phases cruciales de la construction de la nation. A toutes ces interventions, le candidat répond de façon courtoise et posée en mettant en évidence les ressources d’une authentique réflexion fondée sur une culture générale attestée. Monsieur Asgarov est bien un historien, maîtrisant les méthodes de sa discipline, parlant plusieurs langues, dont un français d’un bon niveau, prêt à entreprendre un dialogue interdisciplinaire, engagé avec son directeur de thèse, géographe. C‘est sur ce point que conclut le président du jury. Le professeur Francfort insiste sur l’intérêt qu’il a trouvé à lire ce qui concerne les témoignages des migrants et de leur famille. La thèse met en évidence des strates de migrations variées, présentant des exemples qui sont autant de personnalités humaines riches de leurs différences, ayant quitté des régions placées dans des Etats différents. La thèse illustre l’intérêt des approches s’appuyant sur un temps long.

    Après en avoir délibéré, le jury déclare le candidat Docteur en histoire, en insistant sur les qualités scientifiques et l’aisance dans la discussion de Monsieur Asgarov qui se place déjà parmi les experts d’un aspect important de l’histoire du fait migratoire dans un espace large qui va de la France au Caucase. Son expertise le rend capable d’exercer, dans ce domaine, d’importantes responsabilités.