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jeudi 1 septembre 2011

La diaspora azerbaïdjanaise


La diaspora azerbaïdjanaise

 Vazeh ASGAROV

            Durant 200 ans, la formation de la diaspora azerbaïdjanaise a été faite par les citoyens de trois pays différents : Azerbaïdjan du Nord et Sud et la Turquie. Les Azerbaïdjanais constituent le peuple turcophone azéri  vivant en  République d'Azerbaïdjan, en Iran, en Géorgie, et dans la Fédération de la Russie. Les statistiques sur le nombre des Azerbaïdjanais ont été préparées sur la base du rapport de l'UNESCO, le Comité d'Etat pour la Coopération avec les Azerbaïdjanais à l’Etranger, l'information des ambassades dans les pays étrangers et  le Congrès des Azerbaïdjanais du Monde. Définir le nombre exact est très difficile[1]. Tout d’abord il faut signaler que, la géographie de la diaspora azerbaïdjanaise et la détermination de son nombre n’est pas fait. Aujourd’hui, sans avoir la statistique concrète nous ne pouvons pas parler des chiffres. Cependant, dans son discours le président Ilham Aliyev remarquait : je suis le président de 50 millions d’Azerbaïdjanais.[2] Par contre, ce manque d'historique est lié avec les événements sociopolitiques. Par exemple, après la conquête du Caucase par les Russes, jusqu’au début du XXème siècle, sur la carte d’identité des Azerbaïdjanais écrivaient « identité russe ». Malheureusement, pendant la période soviétique, elle est devenue « nationalité soviétique ». Outre cela, pendant une longue période les Azerbaïdjanais vivant en Iran, en Turquie en Géorgie et en Russie sont considéré comme tatar, azéri, turc qui a aussi rendu le compte difficile (Zaur Eliyev (2005) Dunya Diasporalari, p. 82).
            Bayram Balci définie deux notion différents les Azéris et les Azerbaïdjanais qui se retrouvent  éparpillé dans plusieurs pays du monde. Il souligne : «Certains de ces population sont originaires du territoire de l’actuel Azerbaïdjan, d’autres ont une parenté ethnique ou linguistique avec les Azerbaïdjanais, d’autres encore, à peine conscients de leur proximité ethnique ou linguistique avec les Azerbaïdjanais d’aujourd’hui, sont perdus comme des coéthnique par les autorités azerbaïdjanaise postsoviétiques». (B. Balci (2008) La place de la diaspora azerbaïdjanaise, Eur-Orient n° 28, p.187). Selon l’auteur les communautés azerbaïdjanais d’Iran, de Turquie, de Russie et de l’Europe, en raison de leurs sociopolitiques n’ont pas un rapport particulier envers leurs origines. Aujourd’hui, la République d’Azerbaïdjan ne peut donc pas véritablement s’appuyer sur cette diaspora et la Russie est le seul pays où elle dispose d’une diaspora importante, avec environ un million de personnes (d’après certaines estimations sont plus de deux millions). A l’exception d’une petite communauté en Turquie et en Géorgie, seule la diaspora azerbaïdjanaise de Russie semble faire preuve de dynamisme et offrir une certaine visibilité à son pays d'origine.
            Selon les statistiques d’OFPRA, la population de langue et de culture azerbaïdjanaise dépasse largement le cadre de l'Azerbaïdjan, puisqu'elle représente 35-40 millions de personnes, principalement installées en Asie mineure. La plus grande diaspora est iranienne, essentiellement groupée au nord, dans la région de Tabriz. Elle compte environ 20 millions de personnes, soit près deux fois et demie la population de l'Azerbaïdjan (source internet : www.colisee.org, Azerbaïdjan : présentation générale, 31 juillet 2008). Pendant le deuxième congrès des Azerbaïdjanais du Monde, eu le 16 mars 2006, le président Aliyev affirme que le nombre des Azerbaïdjanais du monde est 50 millions dont 30 millions vivent en Iran. A. Yunusov écrit qu’après ce discours, le 25 mars 2006, l’ambassadeur iranien d’Azerbaïdjan soulignait dans son interview qu’en réalité dans son pays ils vivent plus de 35 millions d'Azerbaïdjanais (A. Yunusov (2009) Migration Processes in Azerbaijan», p.147).   Aujourd’hui, 50 millions d'Azerbaïdjanais  vivent dans 70 pays y compris la République d’Azerbaïdjan. Par contre, habitant dans les territoires d'autres ethnies et ne  concernant pas l’immigration,  devenus des citoyens étrangers au cours de certains événements historiques spécifiques  résultant de délimitation des frontières, nos compatriotes vivant actuellement en Iran, en Géorgie, dans la Fédération de la Russie ne sont pas considérés comme appartenant à  la diaspora. L’Arménie est exclue de cette liste car durant le conflit du Karabakh les Azerbaïdjanais ont été chassés de leur terre. En 1998, le Comité d’Etat Statistique d’Azerbaïdjan présentait 204 667  réfugiés du Karabagh entre 1987-1994 dont 201 000 Azerbaïdjanais, 2 359 Kurdes et 1 239 Russes (A. Yunusov (2009) Migration Processes in Azerbaijan, p.26).
            En Azerbaïdjan, la notion de diaspora est récente mais le processus de l’émigration et de l’installation de nos compatriotes dans différents pays du monde est ancien. Aujourd’hui, la loi de la République d’Azerbaïdjan sur « La politique de l’État à l’égard des Azerbaïdjanais vivant à l’étranger» dit : les citoyens de la République d’Azerbaïdjan et leurs enfants qui vivent en dehors de la République, les anciens citoyens de la République soviétique d’Azerbaïdjan ou de la République d’Azerbaïdjan vivant à l’étranger et leurs enfants, et les individus qui se rattachent à l’Azerbaïdjan pour des raisons ethniques, linguistiques, culturelles ou historiques (la Comité d’Etat pour la Coopération avec les Azerbaïdjanais du Monde).
             l’Encyclopédie National d’Azerbaïdjan (2007) a présenté la notion de diaspora azerbaïdjanaise ainsi : les personnes ayant des raisons économiques, sociopolitique particulières, sociales et autres, victime d’émigration forcée ou volontaire de leurs territoires d’origines, vivant à l’étranger , gardant et développant leurs appartenance nationale et culturelle, conservant toujours la relation avec le pays d’origine, ainsi que ayant des rapports linguistiques et des valeur religieuses ,représentent la diaspora azerbaïdjanais (Azərbaycan Milli Ensiklopediyası (2007).
            Selon sa formation historique la diaspora azerbaïdjanaise a connu quelques étapes :
      1) La première étape commence fin du VIIème et début du VIIIème siècle avec l’occupation des Arabes. Avant cette date on ne rencontre pas des recherches sur la diaspora azerbaïdjanaise. On suppose que jusqu’à cette époque il y a eu une légère émigration azerbaïdjanaise en Asie et en Europe. L’installation d’une autre langue, culture et religion a causé le départ de plusieurs personnes au Proche et Moyen-Orient surtout à la Mecque. Cependant, l'arrivée des conquérants arabes qui a eu lieu lors de l'expansion de l'islam, au milieu du VIIème siècle  a provoqué l’émigration des zoroastriens en Inde et en Chine. Les auteurs Ibn Gouteybe (« Kitab- echècher ve chuera ») et Aboulfaradj Isfahani (« Kitab el-aghani ») dans ses œuvres montrent l’existence des poètes Azerbaïdjanais à la Médine parmi eux Musa Chahabat, Ismayil ibn Yesar, Abdoulhasan Keskhani, Khatib Tebrizi, Ebu Omar Osman Sefbendi, Ebuhefiz Omar ibn Ali Zendjani etc. pour les plus célèbres[3].
      2) La deuxième étape est surtout la suite de la première a débuté avec la renaissance en Orient. A cette période l’Azerbaïdjan a des relations culturelles avec l’Europe et l’Asie. Avec l’occupation de Tamerlan (Timur  le Boiteux 1136-1405) et la Horde d’Or  laplupart des villes azerbaïdjanaises ont été détruites et les artisans, les personnes de la culture ont été prisonnières et amenées à l’étranger. Cette étape a continué jusqu’au XIXème siècle où nous avons assisté à une forte émigration des savants et des étudiants au Proche et Moyen-Orient. Xatib Tabrizi (XIème s.) Nesreddin Tusi (1201-1274), Chefieddin Urmevi (XIIIème s.), Ebdürrechid Bakuvi (XIVème et XVème s.), Oruc bey Bayat[4] (1560-1604), Hadji Zeynalabdin Chirvani (1780-1838) etc. sont des personnages célèbres à l’étranger.
      3) La formation de la troisième période de la diaspora azerbaïdjanaise commence après la conquête du Caucase par la Russie. Ici nous pouvons parler de l’émigration systématique liée avec les événements politico-militaires et la guerre  russo-persane. Le développement de la culture et les sentiments de la conscience nationale ont été détruits. La Guerre du Caucase durera 70 ans, entre 1802 à 1872. Si jusqu’à cette période il existait une tendance vers l’Orient, à partir de XIXème siècle elle change pour l’Occident. Dans certaines villes de la Russie comme Kazan et Saint-Pétersbourg les langues turques ont commencé à  être étudiées et enseignées. A cette époque, l’émigration ne se faisait pas seulement vers la Russie mais aussi vers l’Empire ottoman ou l’Iran. Les noms de personnages célèbres comme Mirze Kazimbey, Mirze Djafar Toptchubachov, Mirze Ebuturab Vezirov, Abasgulu agha Bakikhanov, Ismail bey Goutgachinli, Mirze Feteli Akhoundov etc. signent l’apparition de la nouvelle génération d'intellectuels. Khaleddin Ibrahimli dans Azərbaycan Siyasi Mühacirəti 1918 – 1991 présente quelques périodes de l’occupation russe :
      a) Ier période débute avec le traité de Gulistan mais ne présente pas une forte émigration de la population.  Les khanats azerbaïdjanais essayent de rétablir leurs pouvoirs.
      b) Après le traité de Turkmentchay la Russie consolide sa position au Caucase. Une nouvelle période commence pour le peuple divisé en deux obligeant des milliers de gens à l'émigration.
      c) Les guerres de Crimée (1853-1856) et russo-turque (1977-1978) posent une nouvelle difficulté pour les Azerbaïdjanais qui essayent de former une diaspora en Turquie, en Iran et en Europe.
      d) Dans cette période l’auteur englobe les événements qui se passent entre 1908-1918. Durant ce temps des émigrants comme E. Houseynzade, M.E. Rasoulzade, A.Aaoglu,    commencent leurs activités diasporiques en créant différentes publications en Turquie, en Iran, en Russie et en Europe.
      4) Début du XXème siècle, l’émigration des Azerbaïdjanais prend un caractère intensif et cause une forte émigration des intellectuels. La quatrième étape, couvrant toute la période du XXème siècle se réalise en quelques périodes :
      a) avec les révolutions dans la région : la Russie 1905-1907, la collision  arméno-azerbaïdjanais 1905, la révolution en Iran (Sattar Khan) 1908, la révolution en Turquie et les Jeunes Turcs 1908.
      b) avec la Ier Guerre Mondiale 1914-1918 et l’effondrement de la République Démocratique d’ Azerbaïdjan (1918-1920).
      c) avec la IIème Guerre Mondiale 1939-1945 et la révolte en Iran 1945 (Seyyed Jafar Pishevari)
      d) avec la révolution iranienne de 1979
      e) avec l'effondrement de l’URSS et la création d'une nouvelle  diaspora.
            La création de la première communauté nationale à l’étranger est apparue après la deuxième Guerre Mondiale. En 1949, l’Association Culturelle Azerbaïdjanaise fondée par M.E. Rasoulzade fit le premier pas dans l’organisation de la diaspora. Une autre, Association Azerbaïdjan-Amérique fut créé en 1958 au New Jersey. A cette période les réalités politiques actuelles du problème avec la diaspora empêchaient de réaliser l’idéologie nationale pour construire une forte communauté. En 1946, il était créé la Société d'Amitiés et de Relations Culturelles d’Azerbaïdjan avec les pays étrangers. A partir de 1960, elle a commencé à publié le journal Vətən səsi (la voix du Patrie) qui sera remplacé en 1982 avec Odlar Yurdu (Terre du feu)[5]. Entre 1974 et 1975, l’association réussit d’organiser des journées de la culture Azerbaïdjanaise en France, en Italie, au Danemark. Par contre, nous signalons qu’en générale, la communauté azerbaïdjanaise à l’étranger n’avait pas des liens directs avec cette association et cela s’explique avec la dureté du système soviétique.
            Vers la fin des années 80, le chef de l’association Vətən, Eltchin Efendiyev joua un rôle exceptionnel dans la création des relations de diaspora avec la patrie ainsi qu’entre en relation avec les savants pro-azerbaïdjanais comme Tadeusz Swietochowski, Ehmed Chmide, Audrey L.Altstadt etc. Entre 1986-1992, l’association réussit à fonder une cinquantaine de club, cercle, amicale, comité à l’étranger. Avec l’influence de la tragédie sanglante commise par les troupes soviétiques à Bakou le 20 janvier 1990 (Janvier Noir) dans plus de 30 pays du monde ont été créé 120 associations exprimant leurs protestations à cet acte atroce.
            Par l'adoption de l'acte constitutionnel "Sur l'indépendance" le 18 octobre 1991, le pays devient libre et indépendant. La politique de l’Etat envers ces compatriotes à l’étranger change aussi. Le 26 décembre 1991, Conseil national du Soviet suprême de la République de Azerbaïdjan déclare le 31 décembre la journée de la solidarité de tous les Azerbaïdjanais. La célébration de cette fête a donné l’initiation de propager l’idéologie de diaspora. Le rôle du Congrès des Azerbaïdjanais du Monde (Dünya Azərbaycanlılaı Konqresi)[6] est indéniable.
            L’idéologie nationale et le problème d’immigration en Azerbaïdjan restent toujours à étudier. Etant un phénomène nouveau dans la société début des années 90, la question de l’émigartion et la dispora sont traité différemment dans le média. Si une partie des journalistes présentait cette masses de la population en tant qu’une forte diaspora pouvant former le lobby azerbaïdjanais, une autre partie ignorait totalement la présence de la diaspora azerbaïdjanaise. Par contre, aujourd’hui sans étidier l’histoire, la cause, le nombre, la géographie, la mode de vie ainsi que la publication ou la période de la composition de la diaspora, il est très difficile de définir une idée complete sur l’immigration et la diaspora azerbaïdjanaise.



[1] Selon le Congrès des Azerbaïdjanais du Monde le nombre des Azerbaïdjanais vivant dans 67 pays a dépassé 50 millions.
[2] Journal « Azerbaïdjan », 17 mars 2006.
[3] Nazim Rizvan (2002) Azərbaycan diasporası tarixindən. Bakı, "Borçalı"HPM.
[4] Oruc bey Bayat (1560-1604) est un historien et diplomate d’origine azerbaïdjanais. Il est arrivé en Espagne en tant que secrétaire d’Etat Safavides et après sa mission a décidé de resté à Madrid. Après convertis au christianisme il est appelé Iran Don Juan.  La reine de l'Espagne autrichienne Margarita devient sa marraine. Le livre « Fars Don Juan », (1603) reste le premier livre publié en Espagne et en Europe par un auteur azerbaïdjanais.
[5] Le journal Odlar yurdu (Terre du feu) publia en langue azerbaïdjanaise en caractère cyrilique, latin et arabe et envoyait aux assotioations azerbaïdjanaise à l’étranger.
[6] Le Congrès des Azerbaïdjanais du Monde est une organisation qui coordonne la diaspora azerbaïdjanaise du Monde. Il est crée en 1997 aux Etats-Unis.

“Qarabağa səfər edəcək şəxslər Azərbaycan rəsmilərindən icazə almalıdırlar”


Vazeh Əsgərov Vazeh Əsgərov
İlk öncə qeyd edim ki, Qi Tesye Fransa-Ermənistan dostluq qrupunun üzvüdür və o birinci dəfə deyil ki, regiona səfər edir.
Bu sözləri Gün.Az-a  Strasburqdan Fransada Azərbaycanlı Tələbələr Cəmiyyətinin prezidenti, siyasi ekspert Vazeh Əsgərov Fransa deputatların Dağlıq Qarabağa səfərini şərh edərkən bildirib.

“Onu müşayiət edən digər deputatlar da həmçinin Xalq Hərəkatı Birliyi Partiyasının üzvləridir. Adətən bu kimi görüşlər məqsədli şəxsi ambisiya kimi qələmə verilir. Lakin Fransanın Azərbaycanın ərazi bütövlüyünü tanıması və ən əsası onun Ermənistan-Azərbaycan Dağlıq Qarabağ münaqişəsinin həllində bir vasitəçi rolunu oynamasını nəzərə alsaq bu hərəkət ol verilməzdir” - deyə, Vazeh Əsgərov qeyd etdi.

Vazeh Əsgərov eyni zamanda Qarabağa səfər edəcək insanların Azərbaycana müraciət etməli olduğunu bildirdi.

“Fransalı deputatlar Qarabağ, Azərbaycan torpağına ayaq basırsa məhz Azərbaycanın məsul şəxsləri ilə icazə almalı və rəsmilərlə görüşməlidirlər. Xüsusilə, Azərbaycan diasporu bu istiqamətdə fəaliyyətini gücləndirməlidir ki, belə səfərlər baş tutmasın” - deyə, V.Əsgərov vurğuladı.

Elnur Eltürk
Gün.Az

samedi 20 août 2011

“Fransa hakimiyyətində münaqişənin uzanması ilə bağlı narahatçılıq var”


“Fransa hakimiyyətində münaqişənin uzanması ilə bağlı narahatçılıq var”

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Vazeh Əsgərov
Vazeh Əsgərov
Fransa hakimiyyətində də münaqişənin uzanması və həll edilməməsi narahatçılığı var.
Bu sözləri Gün.Az-a Strasburqdan Fransada Azərbaycanlı Tələbələr Cəmiyyətinin prezidenti Vazeh ƏsgərovAzərbaycan, Ermənistan və Rusiya prezidentlərinin Kazandakı üçtərəfli görüşü ərəfəsində Fransa prezidenti Nikola Sarkozinin Ermənistan prezidenti Serj Sarkisyana məktubunu şərh edərkən bildirib.

“Fransa hakimiyyəti 2008-ci ildə Gürcüstan hadisələrindən sonra da Qarabağ münaqişəsinin belə partlamasından ehtiyyat edir və ona görə, siyasi dairələrdə münaqişənin həllinin vacibliyi gündəmə gətirilib. Bu gün danışıqlar nəticəsiz başa çatsa, müharibə məsələsi gündəmə gələcəyi faktoru beynəlxalq ictimaiyyəti narahat edir. Burada əsas qərarı Ermənistan prezidenti verməlidir, çünki beynəlxalq ictimaiyyət Azərbaycanın ərazi bütövlüyünü tanıyır və dəstəkləyir” - deyə, V.Əsgərov qeyd etdi.

Elnur Eltürk
Gün.Az

Yaxşı olardı ki, təklif və təzyiqlər təcavüzkar Ermənistana olardı


Vazeh Əsgərov: “Yaxşı olardı ki, təklif və təzyiqlər təcavüzkar Ermənistana olardı”

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Vazeh Əsgərov
Vazeh Əsgərov
Fransa Xarici İşlər Nazirinin Qarabağ münaqişəsinə dair fikir söyləməsi Kazan görüşündən sonra danışıqların bitmədiyini göstərir.
Bu sözləri Gün.Az-a Strasburqdan Fransada Azərbaycanlı Tələbələr Cəmiyyətinin prezidenti, ekspert Vazeh Əsgərov Fransanın xarici işlər naziriAlen Jüpenin “Bildiyim qədər Azərbaycan və Ermənistana əlavə təkliflər ediləcək” açıqlamasını şərh edərkən bildirib.

“Xüsusi olaraq, Rusiya ABŞ və Fransa prezidentləri Medvedev, Obama və Sarkozinin Dovil görüşü zamanı Ermənistan və Azərbaycan tərəflərinə siyasi iradə nümayiş elətdirməyə çağırması və eləcə də Kazan görüşündən əvvəl bir daha prezidentlər Obama və Sarkozinin hər iki tərəfə telefon və məktub ünvanlaması bu görüşün əhəmiyyətini vurğulayırdı.
Təəssüf ki, nəticə əldə olunmadı. Zənnimcə, Alen Jüpenin səsləndirdiyi fikirlər danışıqların müharibə yolu ilə deyil, məhz Minsk qrupu çərçivəsində aparılmasına yönəlib. Lakın yaxşı olardı ki, Minsk qrupu başçıları Qarabağ münaqişəsində beynəlxalq hüququn çıxartdığı qanunlara əsasən təklif və təzyiqləri məhz təcavüzkar Ermənistana edərdi” - deyə, Vazeh Əsgərov qeyd edib.

Elnur Eltürk
Gün.Az

Vazeh Əsgərov: “Bakı ilə Paris arasında beynəlxalq qurumlar çərçivəsində əməkdaşlıq ildən-ilə genişlənir”


Vazeh Əsgərov: “Bakı ilə Paris arasında beynəlxalq qurumlar çərçivəsində əməkdaşlıq ildən-ilə genişlənir”

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Vazeh Əsgərov
Vazeh Əsgərov
Cənubi Qafqaz dünyanın aparıcı dövlətlərinin marağında olub.
Bu sözləri Gün.Az-a Strasburqdan Fransada Azərbaycanlı Tələbələr Cəmiyyətinin prezidenti, siyasi ekspertVazeh Əsgərov Fransa prezidenti Nikola Sarkozinin oktyabr ayında regional səfəri çərçivəsində Azərbayacana gələcəyi barədə xəbəri şərh edərkən bildirib.

“Bu gün Bakı ilə Paris arasında beynəlxalq qurumlar çərçivəsində əməkdaşlıq ildən-ilə genişlənməkdə davam edir. Eyni zamanda Fransa Dağlıq Qarabağ münaqişəsinin nizamlanması üzrə ATƏT-in Minsk qrupunun həmsədri kimi də münaqişənin həllində öz səylərini artırmaqdadır. Son günlər fransız dilində olan erməni saytlarında Fransa prezidentinin carı ilin oktyabr ayında Ermənistana səfər edəcəyi xəbəri yayılmaqdadır. Hələ ki, bu informasiya rəsmi qurumlar tərəfindən təsdiq olunmayıb. Ümid edirəm ki, Fransa və ATƏT-in Minsk qrupunun digər iki həmsədr dövlətləri Cənubi Qafqaz regionuna yalnız öz maraqları üçün deyil, eyni zamanda bölgədə olan etnik  münaqişələrin həllində obyektiv addım atacaqlar”- deyə, Vazeh Əsgərov qeyd etdi.

Elnur Eltürk
Gün.Az

Les enfants: victimes de la répression staliniennes


Aujourd’hui, le thème de répression fait partie des pages les plus sombres de notre histoire et est l’un de sujet le plus discuté dans les pays de l’ex-Union soviétiques. Beaucoup d’œuvres ont été consacrées sur cette question mais le destin des enfants de ces parents réprimés restent toujours un sujet peu abordé. Rappelons que selon les données officielles, des millions de personnes soviétiques devinrent les victimes de la répression. Selon H.Q. Okhotin et A.B. Roguinsky, 5.5 millions de personnes furent condamnées et exilées entre les années 1921 et 1953 . En considérant que toutes ces personnes étaient adultes et que la plupart avaient des familles, nous pouvons imaginer le nombre d’enfants touchés par la Grande Terreur stalinienne.
De nos jours, peu de gens se souviennent et peuvent imaginer que les deux célèbres peintres azerbaïdjanais Tahir Salahov et Togrul Narimanbeyov furent également parmi les enfants desquels leurs parents furent réprimés. Vazeh ASGAROV

vendredi 27 mai 2011

L'émigration azerbaïdjanaise

La vie des migrants azerbaïdjanais célèbres qui resta pendant presque toute l’époque soviétique inconnue aussi bien pour nos compatriotes et que pour les citoyens de leurs pays de résidence. L’idéologie soviétique effaça dans l’esprit des gens toute l’histoire du mouvement d’indépendance nationale et de la République Démocratique d’Azerbaïdjan. Malgré la politique des Soviets consistant, de cacher l’histoire et à mettre en ombre cette période, aujourd’hui après 70 ans, des précieux documents sortis des archives retrouvent leur place. Sachant que lors de six premiers mois suivant l’installation du régime soviétique, il y eut des millions de personnes qui quittèrent la Russie, parmi eux se trouvait aussi des Azerbaïdjanais. La plupart d’entre eux choisiront la France comme deuxième patrie. Parmi eux nous rencontrons des diplomates, les fondateurs de la première république, des étudiants, les familles de riches industriels de pétrole, des prisonniers de la Grande guerre ainsi que des révolutionnaires. En étudiant la vie des migrants, nous voudrions porter notre intérêt sur leurs biographies et présenter quelques-uns des plus connus. Il est évident que ces quelques pages n'apporteront aucune réponse directe sur la vie de ces personnes de renom et nous nous voudrions signaler que ça pouvait être le sujet d’une autre recherche et que chacun de ces personnages méritèrent une étude plus approfondie. Suivez la suite...

mardi 19 avril 2011

"Hər hansı bir məqsədə çatmaq üçün milli birlik mütləqdir"



"Hər hansı bir məqsədə çatmaq üçün milli birlik mütləqdir"

Vazeh Əsgərov: "Fransızların digər avropalılardan fərqli olaraq Azərbaycan haqqında məlumatı azdır"

Fransada Azərbaycanlı Tələbələr Cəmiyyətinin prezidenti Vazeh Əsgərovun "Təzadlar" qəzetinə müsahibəsi

- Vazeh bəy, Fransada Azərbaycan diasporunun fəaliyyəti hiss olunurmu?
- ümumiyyətlə, diaspor fəaliyyət tarixində aktivlik və passivlik müsahidə edilməsi normal haldır. Rusiyanın 1920-ci ildə Azərbaycanı yenidən işğal etməsi tam yeni bir nəslin Avropaya, o cümlədən Fransaya axını ilə nəticələndi. Ayrı-ayrı dövrlərdə yenidən Azərbaycanın müstəqilliyə qovuşacağına inanan mühacirlər son nəfəslərinə qədər mübarizələrini davam etdirdilər. Keçən əsrin 60-cı illərindən etibarən mühacirətdə olan ikinci nəslin fəaliyyəti başqa formatda bir az passiv cərəyan etdi. 20 Yanvar faciəsi diasporun yenidən canlanması ilə nəticələndi. Bir çox təşkilatlar Azərbaycanda yaranan yeni ruhdan faydalanaraq fəaliyyətlərini əlaqəli şəkildə genişləndirdilər. Hal-hazırda diaspor işləri ilə əsasən Fransada təhsil alan, əmək fəaliyyəti ilə məşğul olan və digər azərbaycanlılar məşğul olur. Bu işə əslən azərbaycanlı olan fransızlar cəlb olunsalar, fəaliyyətimiz daha uzunmüddətli və effektli olar.
- Erməni diasporunun güclü olduğu Fransada diaspor fəaliyyəti göstərmək çətin deyil ki?
- Fransızların acıq şəkildə erməni diasporasını dəstəkləməsi bilavasitə burada yaşayan ermənilərin XX əsr boyu Fransaya olan inteqrasiyasından irəli gəlir. Ermənilər Fransada və eləcə də digər məskunlaşmış ölkələrdə illər boyu mübarizə aparmış və özlərinin siyasətlərini yeritməyə müvəffəq olmuşlar. Qeyri-rəsmi məlumatlara görə, fransada 70 minə yaxın azərbaycanlı yaşayır ki, onların da böyük hissəsini İrandan, Türkiyədən emiqrasiya etmiş həmvətənlər tutur. Son 15 ildə Fransada məskunlaşan, ticarət əlaqələri quran, eləcə də təhsil almağa gələn soydaşlarımızın sayı artmaqdadır. Zənnimcə, fransız ictimaiyyətində vətənimizə qarşı müsbət rəyi yalnız təşkilatlanmaqla, eləcə də bu dildə olan nəsrlərin azlığını nəzərə alaraq bülletenlər, jurnallar, qəzetlər, kitablar dərc etməklə və ən effektlisi, müxtəlif səpkidə internet resurslarının yaradılması ilə yiyələnmək olar.
- ümumiyyətlə, bu gün Fransa cəmiyyəti, ictimai qurumları, strateji mərkəzləri Azərbaycan haqqında təsəvvürlərə malikdirmi? Azərbaycan adı gələndə ilk olaraq hansı təsəvvürlər yaranır?
- ümumilikdə götürsək, fransızların digər avropalılardan fərqli olaraq Azərbaycan haqqında məlumatı azdır. Bu da Azərbaycanın uzun illər boyu sovetlər birliyində olması və öz müstəqil siyasətini yürütməməsi ilə bağlıdır. Lakin son illər ərzində təşkilati fəaliyyət nəticəsində ölkəmizə qarşı olan marağın sürətlə artmasının şahidi oluruq. Əlbəttə, bu, bizi sevindirir və stimul verir. Fransa və Azərbaycan arasındakı ticarət əlaqələrinin 1708-ci ildə Səfəvi dövləti ilə imzalanmasını nəzərə alsaq görərik ki, dövlətimizə qarşı olan münasibəti qədimdir. İlk diplomatik əlaqələrimiz isə 1919-cü ildə ADR tərəfindən Fransaya Versal sülh konfransında iştirak üçün göndərilmiş nümayəndə heyəti arasında olmuşdur. Lakin bu əlaqələr ölkəmiz yenidən müstəqilliyini əldə etdikdən sonra da qurulmağa başlamışdır. Onu da qeyd edim ki, müstəqilliyimizi tanıyan ilk ölkələrdən biri məhz Fransa olmuşdur.
- Hazırda Fransada nə qədər Azərbaycan cəmiyyətləri fəaliyyət göstərir və onlar arasında koordinasiya vəziyyəti hansı səviyyədədir?
- Fransada fəaliyyət göstərən digər Azərbaycan cəmiyyətləri ilə birgə tədbirlərdə fəaliyyətimiz mövcuddur. Bu məqsədlə 2004-cü ildə bütün Fransada təhsil alan tələbələri bir qurumda birləşdirmək məqsədilə virtual səhifə də yaradılmışdır. Lakin fəaliyyətdə olan cəmiyyətlərlə koordinasiya yaradılması və inkişaf etdirilməsi vacibdir.
- Avropada fəaliyyət göstərən Azərbaycan diaspor təşkilatlarının bir mərkəzdən idarə olunması mümkündürmü? Ən azından koordinasiya şəklində fəaliyyət göstərsinlər. çünki diaspor qurumlarımızın fəaliyyətində sistemsizlik özünü açıq şəkildə göstərir...
- Hər hansı bir məqsədə çatmaq üçün birlik mütləqdir. Zənnimcə, hər bir təşkilatın, yerləşdiyi ölkədən asılı olaraq, öz dəst-xəttini saxlamaq şərtilə sistem şəklində mübarizə aparması vacibdir. İxtiyarımızdakı internet xidmətlərinin faydasına varsaq, bu məqsədə daha tez çatmış olarıq.
- Bu günlərdə Almaniyada Dünya Azərbaycanlı Gənclərin I Konqresi keçirildi. Belə bir tədbirin keçirilməsi diaspor qurumları arasında vahid koordinasiya əlaqələrin güclənməsinə səbəb olacaqmı?
- Azərbaycan uğrunda atılan hər bir addım alqışa layiqdir. Məqsədə çatmaq üçün isə güclü iradə, sağlam rəqabət və ən əsası, düzgün siyasət aparmaq tələb olunur.

Elnur Eltürk,
"Təzadlar" qəzetinin xüsusi müxbiri

samedi 16 avril 2011

Les recherches et les différentes publications sur les émigrants azerbaïdjanais.



 Les recherches et les différentes publications sur les émigrants azerbaïdjanais.

         Pendant les dernières années de l’époque soviétique, vers la fin des années 1980, la « perestroïka », le nationalisme et l’indépendantisme se ressentirent aussi dans la presse. Dans un pays où tout était « idéal », on commença à entendre des critiques. A cette époque, on assista de plus en plus à la publication d’articles sur l’immigration azerbaïdjanaise. Au début, ces articles étaient plutôt informatifs. Par exemple, dans le journal Odlar Yurdu (Terre de Feu), publié depuis 1960, dans presque tous les numéros, il y avait une page spéciale appelée A l’attention des lecteurs. Les lecteurs ont envoyé à la rédaction les noms de leurs proches portés disparus après la deuxième Guerre Mondiale. Au début des années 1990, le thème de l’émigration devint très actuel et commença à intéresser de plus en plus les chercheurs. Mais il faut aussi souligner que le mot mühacir (immigré), même à l’heure actuelle, est souvent associé aux mots vətən xaini (traitre à la patrie) satqın (déserteur). Ici, on assiste au même phénomène qu’en France pendant la deuxième Guerre Mondiale lorsque les Français appelaient les Alsaciens, qui parlaient dans un dialecte proche de l’allemand, schleu, ce qui signifiait le traître. Chleuh, c'est le nom des populations berbères du Maroc occidental. Les soldats français qui combattirent au Maroc au début du XIXème siècle appelèrent ainsi les soldats des troupes territoriales. A leurs yeux, c’étaient des sauvages, des barbares qui parlaient une langue incompréhensible. Ce terme importé en France désigna alors les Alsaciens et autres frontaliers qui parlaient une autre langue que le français, on disait que ce sont des chleuhs qui parlent schleu, puis ce terme désigna le soldat allemand avant de définir plus largement l'occupant allemand durant la seconde Guerre Mondiale.
     Pendant l’époque soviétique le mot migrant a changé de signification. Actuellement, au lieu d’employer le mot mühacir (migrant) on rencontre plus souvent les termes diaspora üzvü (membre de la diaspora) ou dünya azərbaycanlıları (les Azerbaïdjanais du monde).
Movsum Aliyev, Nikpur Djabbarli, Eltchin Efendiyev, Khaleddin Ibrahimli, Chamil Qurbanov, Asif Rustemli, Vaqif Sultanli, Abid Tahirli, Nesiman Yagublu sont les pionniers qui ont publié de nombreux livres, revues et des articles sur l’immigration. La question est de savoir comment se déroulaient les événements en dehors du pays avant et pendant l’époque soviétique. 
    En Azerbaïdjan, pour la première fois à la fin des années 1980, apparurent les publications relatives à l’émigration azerbaïdjanaise. Le chercheur Movsum Aliyev, sous la rubrique « Première fois sur cela » commença à publier ses articles sur des émigrants assez connus comme Memmed Emine Rasoulzade, Alimardan bey Toptchibachi, Djeyhoun Haddjibeyli etc. En 1988, fut crée l’association Vətən (Patrie) , sous la direction d’Eltchin Efendiyev, qui jouera un rôle important pour la création des liens entre l’Azerbaïdjan et ses émigrés. Bientôt l’association mobilisa des milliers de personnes autour d’elle et reprit le journal Odlar Yurdu (publié depuis 1960) comme organe de presse qui fut distribué non seulement en Azerbaïdjan, mais aussi à l’étranger. Ce lien, aida également les chercheurs à approfondir leurs recherches. 18 personnes en 1988 et 47 personnes (émigrants) en 1989 furent invitées par l’association Vətən au pays pour visiter les régions de l’Azerbaïdjan. En même temps, une dizaine d’artistes partirent en Europe, au Canada et aux Etats Unis pour donner des concerts à leurs compatriotes. (Approfondir)
    Le collaborateur de l’association Vətən Abid Tahirli dans son livre l’Immigration (Emigration) Azerbaïdjanaise publié en 2001 présente l’émigration azerbaïdjanaise du vingtième siècle en cinq étapes. La première étape couvre les années 1905-1907 lorsque la révolution a éclaté dans la Russie tsariste, et s’est étendue dans les provinces de l’empire. Par conséquent, la plupart des intellectuels (A. Agaoglu, M.E. Resulzadé, A. Husseynzadé) étaient obligés de passer par l’Iran et par la Turquie pour rejoindre l’Europe. La seconde étape englobe les années 1915-1920, commençant avec la Première Guerre Mondiale sur le front russo-turc entre 1914-1917 jusqu'à la première indépendance de la République d’Azerbaïdjan et son occupation par l’Armée Rouge. Cette étape a laissé une trace très profonde dans l’histoire de la libération du peuple azerbaïdjanais. L’auteur souligne que cette émigration est différente de celle de la précédente en expliquant que cette fois les migrants étaient les leaders d’un pays qui a eu son indépendance et non pas d’un parti politique. La troisième étape concerne les années 1937-1939 - l’époque de la répression, la période la plus dure pour les intellectuels, les écrivains, les scientifiques etc. A la fin des années 30, des milliers d’Azerbaïdjanais furent déportés en Sibérie, en Asie Centrale et au Kazakhstan. Une partie des intellectuels azerbaïdjanais (Almas Ildirim, Abdulvahab Yurdsever) ont échappé au stalinisme et ont trouvé refuge en Turquie ou en Iran. En ce qui concerne l’époque de la Seconde Guerre Mondiale en URSS, les années 1941-1946 et l’après-guerre, le chercheur la considère comme étant la quatrième étape. Des milliers d’Azerbaïdjanais ont décidé de rester à l’étranger afin d’éviter d’être déportés en Sibérie. L’auteur avoue que cette étape reste à explorer et demande encore beaucoup de recherches. Enfin, la dernière étape correspond aux années 1970-1980 et expose plutôt le cas des migrants qui sont à la recherche d’un autre monde. Cette étape concerne plutôt les Azerbaïdjanais originaires d’Iran et de Turquie. A. Tahirli a consacré quelques livres sur la publication à l’émigration : Azərbaycan mühacirət mətbuatı I et la II parie, (2002-2003), Azərbaycan mühacirət mətbuatında publisistika, (2005).
Eltchin Efendiyev divise les étapes de l’émigration azerbaïdjanaise de la façon suivante: 1 L’émigration commencée à la fin du XIXème siècle jusqu’à la République Démocratique d’Azerbaïdjan (RDA). 2 Après l’effondrement de la République Démocratique d’Azerbaïdjan 3. Cette génération comprend principalement d’anciens prisonniers de guerre qui ne sont pas retournés dans le pays natal après 1945. 4. La dernière génération commence avec la révolution iranienne en 1979. Certains chercheurs ne sont pas d’accord avec ce point en justifiant qu’on ne peut pas émigrer d’un «Azerbaïdjan sud» (iranien) vers un « Azerbaïdjan nord (soviétique) ».
      Khaleddin Ibrahimli dans sa Politique de l’émigration de l’Azerbaïdjan (1920-1991) présente en général l’émigration des Azerbaïdjanais en quatre étapes : La première étape commence avant les événements du 27 avril 1920 avec la délégation envoyée à Tbilissi sous la direction H. Aghayev et à Paris sous la direction A. M. Toptchibachi, ainsi que 100 étudiants envoyé par la RDA en Europe pour continuer leurs études. La deuxième commence avec l’occupation soviétique, à partir du 27 avril 1920 et après. Sous la troisième période l’auteur rassemble les émigrants fuyant la répression, la prison, l’exil avant la deuxième Guerre Mondiale. La quatrième étape commence, d’après l’auteur, pendant la deuxième Guerre Mondiale, avec les anciens combattants qui ont refusé de rentrer et qui se sont alliés soit aux allemands sois aux français. L’auteur présente une nouvelle étape politique de l’émigration azerbaïdjanaise, ses causes et ses origines. Dans la seconde partie il fait état de la création de la vie associative et dans la troisième partie il aborde l’époque de la Seconde Guerre Mondiale en expliquant la situation après la guerre jusqu’aux années 80.
A partir des années 1990, les chercheurs ont été très intéressés par la question de la migration en publiant différents ouvrages. Le premier livre sur le sujet a été écrit par un migrant lui-même, Mirza Bala Memmedzadé, intitulé Le Mouvement National de l’Azerbaïdjan. Ce livre a été écrit à l’occasion du 25ème anniversaire du Parti Moussavat (Egalité) crée en 1936 après le traité de Varsovie. Publié en 1938 à Berlin, le livre montre la création du Parti Moussavat et explique son succès au sein de la RDA. L’auteur donne deux raisons relatives à la politique d’émigration azerbaïdjanaise jusqu’à l’occupation soviétique. La première est liée au traité de Gulistan de 1813, l’occupation de l’Azerbaïdjan par les Russes et la division du peuple en deux parties. La deuxième, avec les répressions commencées après la première révolution russe en 1905-1907. D’après l’auteur, la première émigration politique commence au début du XIXème siècle, avec le désir d’indépendance des khanats, d’unir le peuple divisé en deux et de mettre fin à l’influence russe. La deuxième émigration politique est liée avec la volonté d’avoir, initialement, l’autonomie culturelle du pays puis, un statut fédéral au sein de la Russie jusqu’à l’indépendance de l’Azerbaïdjan. Il faut noter que la troisième partie du nouveau programme du Parti Moussavat concernait le dövlətçilik (cümhuriyyətçilik)-républicanisme. Si le premier programme du Parti envisageait d’avoir une autonomie culturelle, il prévoyait l’établissement d’un statut fédéral au sein de la Russie. Dans le deuxième programme, le parti Moussavat posa la question de l’indépendance de l’Azerbaïdjan selon les principes démocratiques.
      Pour nos recherches, le livre de Ziya Bounyadov Qırmızı Terror (Terreur Rouge) est très utile. Essentiellement, concernant la question de la répression, l’une des tragédies du peuple azerbaïdjanais qui a commencé en 1936, l’auteur livre beaucoup d’explications sur les racines de ces événements. Il explique que le début de ces drames commence le lendemain, le 29 avril 1920, par l’occupation de l’Armée Rouge. Cette première étape concerne les élites et l’intelligentsia du pays qui pouvait arriver au pouvoir. Malgré le fait que les représentants du parti Moussavat (Egalité) et Ittihad (Union) ont signé l’accord de collaboration avec les Soviets, cet acte «restera sur le papier» et ne sera jamais appliqué.
La deuxième étape de la purge, la plus frappante, était différente de celle de la première. Tout d’abord le nouvel Etat avait promis de donner la terre aux paysans après avoir proposée de créer le kolkhoze (économie collective). La révolte des paysans a provoqué des vagues d’incarcération. La troisième étape était la plus courte et la plus «effective». Pendant les années 1937-1939 des milliers de personnes, surtout les élites ont été tuées par le terrorisme d’Etat. On peut citer les noms d’Hussein Djavid, Mikhaïl Mouchviq, Y.Vezirov (Tchemenzemenli), Rouhoulla Akhundov etc.
      L’auteur a utilisé les matériels d’archives et a donné beaucoup d’informations sur les relations des migrants azerbaïdjanais avec le pays.
      Le livre d’Hassan Quliyev La littérature azerbaïdjanaise dans l’immigration, publié en russe en 2004 dans la série La Littérature du Caucase, est aussi important pour notre recherche. L’auteur divise la littérature de l’émigration en deux volumes et présente l’ensemble des analyses des œuvres publiées dans l’émigration et il essaye également de retracer les itinéraires les plus importants de la migration. Dans ce livre on trouve beaucoup d’informations sur les œuvres et sur la vie des écrivains migrants. Dans la première étape de la littérature de l’émigration il mentionne les auteurs comme Ali bey Houseynzade, Memmed Emin Réssoulzade, Ahmed bey Agaoglu, Mohammed Hadi et cite leurs travaux publiés dans les journaux Füyüzat (1906-1907), et Şəlalə (Cascade 1913-1914). L’auteur explique les difficultés de ces auteurs?, leurs obligations et leurs travaux à l’étranger, en Turquie, en Iran, en France, en Pologne etc.
       La deuxième étape de la littérature dans l’immigration, selon l’auteur, commence après la chute de la RDA. Après l’arrivée au pouvoir des soviets, la plupart des intellectuels, n’arrivant pas à s’adapter à la dictature, ont été obligés de quitter le pays. Dans cette partie on fait la connaissance avec la vie d’auteurs comme Banine, Almas Ildrim, Djeyhoun bey Hadjibeyli, Y.Vezirov (Tchemenzemenli)
     Dans la dernière partie du livre l’auteur essaye de répondre à toutes les questions concernant le roman Ali et Nino, qui garde toujours son actualité, et qui touche au problème du droit d’auteur. Plus de la moitié de ce livre était consacrée à ce sujet.
     Le livre de Nassiman Yagublu, Les Légionnaires Azerbaïdjanais publié en 2005 nous donne beaucoup d’informations sur nos compatriotes qui ont combattu dans les rangs de la Wehrmacht. C’est le premier travail qui rassemble les matériels dès le début de l’époque soviétique jusqu’à la deuxième Guerre Mondiale. L’auteur développe la période de la guerre et explique bien l’organisation des légions étrangères, ses causes et ses motivations. Ensuite on voit la création de légions azerbaïdjanaises et leur organisation.
      Dans le livre d’Aliheydar Atakichiyev, La littérature azerbaïdjanaise dans l’immigration, l'auteur présente la richesse du patrimoine littéraire et culturel, crée par les migrants azerbaïdjanais au cours du siècle dernier. Au début du XXème siècle, l’émigration azerbaïdjanaise devient massive et prend un caractère politique. De ce fait, la littérature dans l'émigration est un grand héritage créatif des écrivains dispersés dans le monde entier pour des raisons politiques. En principe, nous savons bien qu'une partie importante de la littérature classique d'Azerbaïdjan a été créé en dehors de l'Azerbaïdjan. Selon le chercheur, la littérature azerbaïdjanaise dans l’immigration du XXème siècle, a connu quatre phases principales :
1) Les années 1909-1920 jusqu’à la chute de la RDA.
2) Les années 1920-1941 avec l’arrivée des Bolcheviks jusqu’à la deuxième Guerre Mondiale.
3) De la deuxième Guerre Mondiale au rétablissement de l'indépendance de l'Azerbaïdjan (1941-1991).
4) La période de l’indépendance de l’Azerbaïdjan.
L’auteur a utilisé les bases essentielles de la littérature de l’émigration de l’Azerbaïdjan du nord, mais pour analyser il a prit les principes d'intégrité de la littérature iranienne complète.
      Le livre de Chalala Hassanova Mühacirət irsimizdən səhifələr (Les pages héritées de notre émigration) traite de la publication du journal Azərbaycan Yurd Bilgisi publié en Turquie et aussi de la vie de son rédacteur en chef Ahmed Djeferoglu. Cette publication reste pour les chercheurs l’un des premiers travaux sur le journal Azərbaycan Yurd Bilgisi et aussi sur la vie de son auteur. Dans le livre nous faisons la connaissance avec la vie d’un émigré, Ahmed Djeferoglu et ses activités à l’étranger. C’est vrai que le livre est plus attirant pour les philologues mais en même temps il est intéressant pour les chercheurs en histoire, en géographie ou en ethnographie. L’auteur découvre beaucoup d’informations concernant la culture, le folklore et la littérature des Azerbaïdjanais. Il essaye d’analyser les problèmes, les idées et la différence avec les autres publications publiées à l’étranger et il explique le rôle important de ce journal dans la formation de la littérature à l’étranger.
     Le livre de Mamedaga Sardarov intitulé Azərbaycanda migrasiya prosesleri (Les processus migratoires en Azerbaïdjan) présente la méthodologie, l’importance des modèles et des causes de la migration azerbaïdjanaise. Dans cet ouvrage, on étudie le rôle des organisations internationales, l’histoire de la population azerbaïdjanaise, la politique et la sociologie politique de la migration du XXème siècle. L’auteur aborde les questions de la migration dans les pays postsoviétiques. Dans ses recherches il présente la migration de la population en deux points: 1) approche directe – l’étude analyse précisément le fait qui est inconnu, 2) approche indirecte (traditionnelle) – l’analyse des motifs subjectifs et socio-économiques des processus migratoires. En présentant le schéma du mécanisme sociologique de la migration, Sardarov, montre les étapes difficiles de ce processus et explique l’organisation effective de la migration. Il essaye de présenter les causes de la migration des années 80-90 en Azerbaïdjan et la régularisation de ce phénomène par différentes organisations internationales.
Vazeh ASGAROV