Nombre total de pages vues

lundi 31 janvier 2022

 La résistance pour l’indépendance de l’Azerbaïdjan.


L’indépendance n’est pas offerte, mais il faut l’obtenir !

Memmed Emin Rasoulzade, fondateur de la Ière République Azerbaïdjanaise.



Au cours du XIXème et XXème siècle, le régime militaire-colonial de la Russie n'a pas réussi à supprimer les traditions de la structure de l'État du peuple azerbaïdjanais. Le gouvernement tsariste, menant une politique de destruction de la conscience nationale et avec les anciennes traditions de structure d'État du peuple azerbaïdjanais, a transformé le Caucase du Sud en une sanglante arène de guerre. Le but de cette politique était le nettoyage ethnique de la population locale turco-musulmane de l'Azerbaïdjan, puis la conquête de l'Iran et de la Turquie avait permis de réaliser, le rêve historique de l'Empire russe ; atteindre l'Inde. Notamment, dans ce but, déménager la population chrétienne de différente origine en Azerbaïdjan, mais aussi réaliser une politique de la christianisation et la russification de la population locale. L’une des actions les plus fructueuses de cette politique a été la provocation de conflits entre les peuples azerbaïdjanais et arménien. L’Azerbaïdjan se transforma en centre principal du mouvement de la résistance nationale contre le régime cruel du tsarisme. Des intellectuels Caucasiens passèrent à la tête du mouvement de libération nationale des peuples turco-musulmans de tout l'Empire russe.
L’Azerbaïdjan entrait au XXème siècle en faisant de grands progrès dans beaucoup de sphères, y compris dans le domaine de la culture, de l'éducation et de la presse nationale. L'essentiel était que la bourgeoisie moderne se formait dans le pays et commençait à jouer un rôle important dans la vie sociale du peuple. L'activité des intellectuels azerbaïdjanais dans plusieurs domaines servait la renaissance nationale, le réveil national et la formation de l'esprit
national. Ainsi, au cours des processus sociopolitiques commencées dès le XIXème siècle, on aboutissait à une évolution radicale de la société azerbaïdjanaise. Les hommes éminents publics et politiques élevés dans une nouvelle ambiance pouvaient relever les défis du siècle. Un terrain favorable se préparait pour la création de la République Démocratique d'Azerbaïdjan (Azerbaycan Xalq Cuıhuriyyeti). Memmed Emin Rasoulzade, fondateur de la Ière République Azerbaïdjanaise, disait : l’indépendance n’est pas offerte, mais il faut l’obtenir !
On peut appeler cette période la première étape de l'histoire de l'Azerbaïdjan du XXème siècle. La République Démocratique d'Azerbaïdjan grâce aux réformes sérieuses faites pendant un court temps se transformait en un état indépendant souverain avec tous les attributs de l'état – parlement, gouvernement, armée et monnaie. D'après tous les indices et principes de la structure de l'état, elle devenait la première République Démocratique en Orient. La Déclaration historique adoptée par le Conseil national azerbaïdjanais déclarait au monde les principes prioritaires de la politique intérieure et extérieure de la nouvelle République démocratique d'Azerbaïdjan. En janvier 1920, l'indépendance de l'état azerbaïdjanais a été reconnue de facto. N’ayant duré que pendant 23 mois, elle ne pourra pas mener jusqu'à la fin les démarches les plus importantes de la construction d’un l'état démocratique, pourtant, elle jouera un grand rôle pour faire renaître les structures de l'état national.
Les premiers jours qui suivirent la révolution, l'organisation des musulmans de Transcaucasie se trouvaient dans un état inertie et aucune action ne fut entreprise. On peut sans doute l’imputer au faible nombre de militants et intégrés dans les structures du nouveau pouvoir. Le Premier Congrès des musulmans de Transcaucasie eut lieu en avril 1917 à Bakou et rassembla près de 300 délégués, représentant les musulmans de l'Azerbaïdjan, de la Géorgie et de l'Arménie. Il était principalement question de la future politique russe. M. E. Rasoulzade, reprends des formules politiques du nationalisme turc pendant son émigration en Iran et en Turquie, demandait le droit à l'autodétermination des groupes nationaux russes. Les partisans du mouvement panislamiste affirmaient que l'idée de l'autonomie territoriale sépare seulement les peuples musulmans. Les socialistes pensaient que cette action mènerait vers la division du mouvement révolutionnaire. Après une longue discussion, le congrès retient l’idée de la fondation d’une République démocratique fédérale sous responsabilité de l’État russe ce qui sera plus rassurant pour la population musulmane.
Vazeh Asgarov

Aucun commentaire: