Le
mini rapport de la thèse de Monsieur Vazeh ASGAROV intitulée
« L’immigration des Azerbaïdjanais en France : Histoire
et perspectives »
Le jury réuni le 12 novembre à
l’Université de Strasbourg, devant un auditoire consistant, pour examiner la
thèse soutenue par Monsieur Vazeh Asgarov a été présidé par le Professeur Didier
Francfort (Université de Lorraine). Le directeur de la thèse, Stéphane de Tapia
(CNRS) a présenté le positionnement de la thèse dans le champ des sciences
humaines et sociales, comme une thèse centrée sur l’histoire des migrations en
France. Dans un exposé clair et précis, le candidat a alors exposé sa démarche,
ses sources, les choix auxquels il a dû procéder dans son découpage
chronologique. Il est, à l’évidence, parvenu à construire une réflexion logique
à partir de sources nombreuses et
disparates, l’hétérogénéité tient en grand partie aux régimes qui se sont
succédé depuis le XIXe siècle. Le Professeur Paul Dumont a quant à
lui évoqué le rapport qui existe entre le contenu de la thèse, riche et
foisonnant, et le titre qui pourrait sembler réducteur, tout en reconnaissant
les mérites du candidat et sa maîtrise de l’expression écrite française. Après une brève interruption, le président
donne la parole au professeur Samad Seyidov,
Recteur de l’Université des Langues de Bakou, Membre du Parlement et de la Délégation
parlementaire azerbaïdjanaise auprès du Conseil de l’Europe. Celui-ci,
s’adressant à la fois au candidat et à l’auditoire, insiste sur l’importance
pour son pays du travail présenté par le candidat. La République
d’Azerbaïdjan vient de créer un nouveau ministère entièrement consacré aux questions
migratoires. C’est dire que cette thèse s’inscrit dans un domaine crucial. Le
candidat a réalisé un ouvrage de référence qui lui semble digne d’être édité et
en français et en azerbaïdjanais. Le Recteur Seyidov rappelle l’importance de
l’émigration azerbaïdjanaise dans les phases cruciales de la construction de la
nation. A toutes ces interventions, le candidat répond de façon courtoise et
posée en mettant en évidence les ressources d’une authentique réflexion fondée
sur une culture générale attestée. Monsieur Asgarov est bien un historien,
maîtrisant les méthodes de sa discipline, parlant plusieurs langues, dont un
français d’un bon niveau, prêt à entreprendre un dialogue interdisciplinaire,
engagé avec son directeur de thèse, géographe. C‘est sur ce point que conclut
le président du jury. Le professeur Francfort insiste sur l’intérêt qu’il a
trouvé à lire ce qui concerne les témoignages des migrants et de leur famille.
La thèse met en évidence des strates de migrations variées, présentant des
exemples qui sont autant de personnalités humaines riches de leurs différences,
ayant quitté des régions placées dans des Etats différents. La thèse illustre
l’intérêt des approches s’appuyant sur un temps long.
Après en avoir délibéré, le
jury déclare le candidat Docteur en histoire, en insistant sur les qualités
scientifiques et l’aisance dans la discussion de Monsieur Asgarov qui se place
déjà parmi les experts d’un aspect important de l’histoire du fait migratoire
dans un espace large qui va de la
France au Caucase. Son expertise le rend capable d’exercer,
dans ce domaine, d’importantes responsabilités.
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