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samedi 2 mai 2020



La nécessité de définir clairement les mots « étranger » et «immigré » chez les Français.



   L’évolution sémantique concernant l’immigration au sein de la société française est significative. On a consacré les désignations des étrangers depuis les années soixante. « Immigré », le terme le plus employé pour parler des populations migrantes s’est vidé de son sens initial pour n’être plus qu’une entité artificielle. Depuis les années soixante les Français ont opéré un amalgame entre les termes « étranger » et « immigré », le premier effaçant au profit du second. Les chercheurs de l’INED, de l’INSEE et du Haut Conseil à l’Intégration ont insisté pour la première fois en 1991 sur la nécessité de définir clairement les mots « étranger » et « immigré ». L’INSSE propose une définition claire de deux termes :
    Les étrangers : personnes qui ont leur résidence permanente en France au moment du recensement, mais qui n’ont pas la nationalité française.
    Les immigrés : personnes nées hors de France, étrangères ou françaises, par acquisition.
        Alors un étranger peut être aussi un immigré. Autrement un immigré n’est pas un étranger. En 1992, le Haut Conseil à l’intégration (HCI) a établi la définition précise d’un immigré. L’immigré est une personne née étrangère, dans un pays étranger et qui vit actuellement en France. L’immigré peut devenir Français et aussi tout émigré n’est pas nécessairement un étranger. L’étranger né en France mais conservant sa seule nationalité d’origine ne considère pas immigré.

Vazeh ASGAROV

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