Les peuples déportés d'Union soviétique et le plan de déportation des Azerbaïdjanais entre 1942-1948
Le pacte germano-soviétique et l'annexion de la Finlande, de la Moldavie, des pays baltes et de la Pologne par l'URSS et en raison des interventions ouverte des groupes divers de la population contre le régime, l’état planifie des déportations de masse vers les camps de Sibérie accusant les populations de collaboration avec l’Allemagne nazie. L’opération Barbarossa de l'Allemagne nazie contre l'URSS accéléra ce processus. Après deux mois d’opérations militaires, la déportation des personnes collectives touchait les groupes ethniques. À cette époque, les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée, les Kalmouks et les peuples du Caucase (les Turcs Meskhets) prenant des mesures dragonniers pour renforcer sa situation militaire, furent déportés vers des camps de travail forcé. Grâce à Mir Djafar Baguirov1, le premier secrétaire d’Azerbaïdjan en 1933-1953, le plan de déportation des Azerbaïdjanais en 1942-1948 vers l’Asie Centrale ne se réalisera pas (Arzumanli, Mustafa, 1998). Par contre, les relations étroites de Baguirov avec Staline n’empêcheront pas l’organisation de grandes déportations des Azerbaïdjanais autochtones de l’Arménie prévus dans les années 1948-1953. Cela suivra donc un peu plus tard.
Les Allemands de la Volga étaient des individus ethniquement allemands vivant près de la Volga et de la Mer Noire. S’inquiétant de la collaboration avec l’Allemagne nazie, Staline ordonna le déplacement massif près d'un million de populations vers l'est. Après la guerre ils s’installent dans l’Oural, en Sibérie au Kazakhstan. À partir des années 1980, en profitant de la loi du droit au retour la plupart des Allemands de la Volga émigrent pour la patrie de leurs ancêtres.
Les Tatars de Crimée sont collectivement accusés, comme les peuples déportés du Caucase, d'actes de « collaboration » avec l'occupant. En 1944, 191 044 Tatars prennent le chemin de l'exil, principalement vers l'Ouzbékistan. Ils seront remplacés par des colons russes et ukrainiens. Cette population pourra quitter l’Asie centrale dans les dernières années de l’Union Soviétique et retournera en Ukraine.
Les Turcs Meskhets sont un groupe musulman déporté vivaient dans la région de la Meskhetie, dans le sud de la Géorgie, qui forme aujourd’hui la région administrative de Samtskhe-Javakheti. Les autorités soviétiques ont considéré dangereux d’avoir des Georgiens musulmans habitant à la frontière turque. Dans la nuit du 14 novembre 1944, quasiment toute la population des Meskhets musulmans (environ 300.000) fut rassemblée et exilée en Asie centrale. À titre de condition pour adhérer au Conseil de l’Europe en 1999, la Géorgie s’est engagée à faciliter le retour des Meskhets d’ici 2011.
1.Mir Djafar Baguirov (est né 1895 Gouba, mort 26 mai 1956 Bakou) est le premier azerbaïdjanais devenu secrétaire de la SSR d’Azerbaïdjan entre 1933 et 1953. Dès le 1918 il participe activement dans l’installation du parti communiste au Caucase est devient un ami proche de Lavrenti Beria qui lui apportera un soutien dans le lancement de sa carrière. Après la mort de Staline et la chute de L. Beria en 1953, M. D. Baguirov est limogé arrêté et condamné à mort, pour la répression qu’il avait organisée en Azerbaïdjan dans les années 1920. Il est aussi coupable de la mort d’environ 70 000 intellectuels azerbaïdjanais condamnés dans les années 1930.
Vazeh ASGAROV
http://www.amazon.fr/Limmigration-Azerba%C3%AFdjanais-g%C3%A9n%C3%A9rale-histoire-perspectives/dp/3841622224
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